La Chine, leader incontesté de l’industrie mondiale de l’acier, vient de dévoiler une méthode de production révolutionnaire. Après dix années de recherche, des scientifiques chinois ont mis au point un procédé capable de produire de l’acier 3 600 fois plus vite que les techniques traditionnelles, reléguant les hauts fourneaux à l’ère industrielle.
Le processus classique, énergivore et polluant, consiste à transformer du minerai de fer en boulettes avant leur traitement dans des hauts fourneaux alimentés au coke. Bien qu’efficace, cette méthode est lente, coûteuse, et contribue largement aux émissions mondiales de carbone.
Une méthode rapide et écologique
Sous la direction du professeur Zhang Wenhai, l’équipe a développé une technique innovante utilisant une lance vortex. Cette dernière injecte de la poudre de minerai de fer directement dans un four à très haute température, déclenchant une réaction chimique instantanée. Résultat : du fer liquide pur est produit en seulement trois à six secondes.
Cette méthode révolutionnaire permet d’exploiter des minerais locaux à basse teneur en fer, jusque-là sous-utilisés, tout en éliminant le charbon du processus. Cela réduit de 30 % les coûts énergétiques, faisant de cette technique une solution à la fois économique et écologique.

Une domination chinoise renforcée
Avec cette avancée, la Chine pourrait solidifier sa position dominante sur le marché de l’acier, représentant déjà plus de la moitié de la production mondiale. L’impact pourrait être monumental, notamment dans l’industrie automobile, la construction et les infrastructures.
Au-delà de la compétitivité économique, cette innovation marque une étape clé dans la lutte contre le changement climatique. Si la Chine parvient à exporter cette technologie, elle pourrait bouleverser les équilibres de l’industrie mondiale tout en s’érigeant en modèle de production durable. Une évolution qui ne manquera pas de faire grincer des dents ses concurrents.