L’Afrique, continent marqué par des défis sécuritaires multiples, est au cœur d’un commerce des armes en constante évolution. Entre conflits internes, instabilités politiques et pressions extérieures, les importations d’armes jouent un rôle clé dans la géopolitique africaine.
Une hausse inquiétante des dépenses militaires
En 2023, les dépenses militaires africaines ont atteint un record de 51,6 milliards de dollars, soit une augmentation de 22 % par rapport à 2022. L’Afrique subsaharienne a contribué à hauteur de 23,1 milliards de dollars, avec des hausses significatives au Nigéria, en RDC et au Soudan.
Les six principaux importateurs d’armes en Afrique
Entre 2019 et 2023, six pays se sont démarqués comme principaux acheteurs d’armes militaires :
Nigéria : 16,0 %
Angola : 9,2 %
Sénégal : 9,2 %
Mali : 8,0 %
Ouganda : 5,6 %
Éthiopie : 4,9 %
Ces pays représentent une part significative des importations en Afrique subsaharienne, le Nigéria consolidant sa position en tête grâce à un bond de 20 % dans son budget de défense.
Les causes de cette militarisation
La montée des violences internes, les conflits armés, et les menaces transfrontalières poussent ces nations à renforcer leur arsenal. Par exemple, la RDC et le Soudan investissent massivement pour faire face à des défis sécuritaires croissants.
Le rôle des grandes puissances et la nécessité d’une régulation
Le commerce des armes reste dominé par les grandes puissances, notamment les États-Unis, la Russie, la Chine, la France et l’Ukraine. Malgré les appels à une réglementation stricte, l’Afrique subsaharienne représente 2,2 % des importations mondiales d’armes majeures.
Pour limiter la prolifération des armes et promouvoir des solutions diplomatiques, il est impératif de mettre en place des mécanismes internationaux de régulation adaptés aux réalités du continent.