Les récents propos du président français Emmanuel Macron sur la supposée ingratitude de certains pays africains envers l’engagement militaire français ont provoqué des remous. Toutefois, la Côte d’Ivoire a tenu à se démarquer de cette polémique en affirmant qu’elle « n’est pas concernée ».
Une coopération militaire claire et distincte
Lors d’une conférence de presse tenue le 8 janvier 2025, Amadou Coulibaly, porte-parole du gouvernement ivoirien, a rappelé que la France n’a jamais mené de combats pour la Côte d’Ivoire. « Nous avons une collaboration claire avec l’armée française dans le cadre d’accords bilatéraux », a-t-il souligné. Cette coopération repose sur des bases historiques solides et ne s’inscrit pas dans le contexte d’ingratitude évoqué par le président Macron.
Rétrocession du 43e BIMA : un tournant souverain
Le processus de rétrocession du 43e Bataillon Interarmées (BIMA) à la Côte d’Ivoire est au cœur des évolutions militaires dans le pays. Annoncé par le président Alassane Ouattara, ce transfert marque une étape majeure. Le camp, désormais sous contrôle ivoirien, portera le nom du Général Thomas d’Aquin, premier chef d’état-major ivoirien.
Amadou Coulibaly a précisé que ce changement met fin à toute forme de cohabitation avec l’armée française, bien que la coopération militaire bilatérale se poursuivra dans un cadre diplomatique.
Un modèle de coopération modernisé
Contrairement à d’autres pays africains, la Côte d’Ivoire insiste sur le maintien d’accords bilatéraux équilibrés. « Il ne s’agit pas de rompre les liens, mais de redéfinir les termes de notre souveraineté », a précisé le ministre.
Ce positionnement illustre la volonté ivoirienne de préserver des relations constructives avec la France tout en affirmant son indépendance. Un exemple d’équilibre stratégique dans une Afrique en pleine mutation.