La commune de Bettié, située dans l’est de la Côte d’Ivoire, a été le théâtre d’une vive tension ce mardi 21 janvier 2025. La gendarmerie locale a été incendiée par des manifestants en colère, principalement issus de la jeunesse de la localité.
Origine de la colère : des barrages jugés anarchiques
Les manifestants reprochent aux forces de l’ordre la prolifération de barrages routiers qu’ils jugent « anarchiques » et qui, selon eux, constituent une entrave majeure à la circulation et à leurs activités économiques. Ces barrages, souvent associés à des contrôles intempestifs et à des pratiques jugées abusives, ont été au cœur des revendications exprimées par la population.
Les jeunes, après plusieurs tentatives pour se faire entendre, ont manifesté leur mécontentement en prenant pour cible les installations de la gendarmerie. Le bâtiment a été incendié, causant d’importants dégâts matériels.
Une situation sous contrôle ?
Des renforts des forces de sécurité ont été dépêchés sur place pour tenter de rétablir l’ordre. Les autorités locales appellent au calme et invitent les manifestants à privilégier le dialogue pour résoudre les différends.
Le préfet de la région a annoncé l’ouverture d’une enquête pour faire la lumière sur les circonstances de l’incendie et identifier les responsables.
Appel au dialogue et à l’apaisement
Les tensions entre la jeunesse et les forces de l’ordre à Bettié traduisent un malaise plus profond, souvent lié à un sentiment de marginalisation ou d’injustice. Les organisations locales et les leaders communautaires appellent à une table ronde pour aborder les préoccupations des populations, notamment la question des barrages routiers et leur régulation.
Les autorités ivoiriennes, conscientes des risques de contagion à d’autres localités, devront apporter une réponse équilibrée, mêlant fermeté et dialogue, pour éviter que la situation ne dégénère davantage.
Une situation à suivre de près dans les jours à venir.