En 2020, alors qu’elle projetait de construire une nouvelle maison, Christelle Gillot découvre qu’elle est fichée à la Banque de France. Cette professeure de lycée de la région apprend avec effroi qu’elle est redevable de 600.000 euros (soit environ 393 574 200 Franc CFA). La cause ? Trois crédits contractés par son ex-mari à son insu. Divorcée depuis 2015, Christelle pensait avoir tiré un trait définitif sur leur vie commune.
Un ex-mari en faillite et une addiction destructrice
Son ex-mari, ancien banquier et père de leurs deux enfants, s’est avéré être un joueur compulsif. Il a détourné l’argent de ses clients pour alimenter son addiction, un acte qui lui a valu une condamnation par le tribunal du Mans en 2024. Lors de leur divorce, les biens avaient été théoriquement répartis : deux maisons et les crédits pour lui, une maison pour Christelle. Mais cet accord n’a jamais été enregistré officiellement.
Christelle, victime d’un vide juridique
Malgré le divorce, Christelle reste co-emprunteuse des crédits liés aux biens de son ex-mari. Ces emprunts, abandonnés par celui-ci, se sont retournés contre elle. Forcée de revendre sa maison pour rembourser les dettes, elle se retrouve sans patrimoine à transmettre à ses enfants.
Une injustice qui soulève des questions
Aujourd’hui, Christelle se bat pour obtenir justice, mais ses démarches auprès des autorités restent infructueuses. « C’est comme si j’étais condamnée à perpétuité alors que je n’ai rien fait », déplore-t-elle. Son cas met en lumière un vide juridique qui pourrait toucher d’autres victimes d’un système bancaire rigide et d’accords non formalisés.
Une histoire qui appelle à la réforme
Le calvaire de Christelle illustre la nécessité d’une meilleure protection juridique pour les co-emprunteurs involontaires. Cette affaire tragique rappelle l’importance de formaliser tous les accords financiers, même après un divorce.