AES vs CEDEAO : Fatigué de faire Semblant, Patrice TALON fait des yeux doux aux trois présidents putschistes

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La décision des gouvernements du Burkina Faso, du Mali et du Niger de quitter la Communauté Économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a bouleversé les équilibres régionaux en Afrique de l’Ouest. Pourtant, sous la présidence de Patrice Talon, le Bénin maintient une approche pragmatique et constructive en affirmant sa volonté de poursuivre des relations bilatérales avec ces pays voisins.

Selon Olushegun Adjadi Bakari, ministre béninois des Affaires étrangères, le retrait de ces États, bien que significatif, ne diminue pas la pertinence ni la force de la CEDEAO. Le ministre a réitéré la souveraineté de ces nations et a insisté sur l’importance de collaborations régionales, même en dehors du cadre institutionnel classique.

Continuer à travailler ensemble malgré les divergences

Dans une déclaration récente, Olushegun Adjadi Bakari a affirmé :

« Nous allons continuer à travailler avec eux sur des sujets importants pour nos populations et pour le développement de notre sous-région. »

Ce discours reflète une volonté de transcender les divisions pour aborder les problématiques communes, telles que la sécurité, le commerce et le développement.

Un retrait similaire à d’autres précédents historiques

Pour illustrer cette situation, le ministre a évoqué des exemples tels que le Brexit ou encore le départ de la Mauritanie de la CEDEAO. Ces comparaisons montrent qu’un retrait d’une organisation régionale ne signifie pas la fin des coopérations bilatérales ou multilatérales. Il a également souligné que ces relations peuvent être restructurées pour mieux répondre aux besoins des populations locales.

Des frontières fermées, mais un espoir de réouverture

En ce qui concerne la fermeture des frontières entre le Niger et le Bénin, conséquence directe des tensions diplomatiques, le ministre béninois reste optimiste :

« J’ai bon espoir que dans les semaines ou mois à venir, la frontière sera rouverte. »

Cette affirmation traduit une volonté de préserver les liens culturels et économiques historiques entre les peuples des deux pays.

Les raisons du retrait : critique de la CEDEAO par le Burkina, le Mali et le Niger

Le départ de ces trois États repose principalement sur leur perception d’une CEDEAO qu’ils jugent sous influence étrangère, incapable de répondre aux défis sécuritaires auxquels ils sont confrontés. Dans un communiqué conjoint, ils accusent l’organisation d’avoir imposé des sanctions jugées « illégales et inhumaines » tout en échouant à les soutenir efficacement dans leur lutte contre le terrorisme.

Quel avenir pour la coopération régionale ?

Le retrait de ces pays redéfinit les équilibres géopolitiques en Afrique de l’Ouest. Malgré les tensions, le Bénin semble jouer un rôle clé dans le maintien du dialogue avec l’Alliance des États du Sahel (AES), formée par le Burkina Faso, le Mali et le Niger. Cette position stratégique du Bénin pourrait ouvrir la voie à de nouvelles formes de coopération régionale, adaptées à un contexte politique et sécuritaire en constante évolution.

En choisissant de privilégier une diplomatie inclusive, le Bénin confirme sa volonté de contribuer à la stabilité et au développement de l’Afrique de l’Ouest. Cette posture, axée sur la préservation des liens ancestraux et la recherche de solutions pragmatiques, pourrait servir d’exemple dans une région en quête de nouvelles orientations.

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