Blaise Salanon, impliqué dans l’affaire de la disparition de 4 milliards de FCFA au service des impôts du Bénin, a captivé l’audience lors de son audition. Se présentant comme un ancien homme des médias et féticheur renommé, il affirme avoir offert ses services mystiques à plusieurs chefs d’État africains, dont l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo.
Un féticheur au parcours atypique
Âgé de 37 ans, Blaise Salanon a détaillé son évolution professionnelle à la barre. Après une carrière dans les médias, il affirme avoir suivi les traces de son père en devenant féticheur. Selon lui, cette activité lui a permis de côtoyer des figures politiques influentes, telles que Moussa Dadis Camara (Guinée), Michel Djotodia (Centrafrique), et Laurent Gbagbo (Côte d’Ivoire).
Il prétend notamment avoir perçu 13 millions de FCFA de Moussa Dadis Camara alors que ce dernier était en exil à Ouagadougou. Plus surprenant encore, Salanon affirme que ses consultations lui rapportaient jusqu’à 200 millions de FCFA par mois, un chiffre impressionnant qui aurait contribué à sa fortune personnelle.
Des revenus diversifiés et des déclarations contestées
En plus de son activité de féticheur, Blaise Salanon aurait investi dans la location de véhicules, augmentant ainsi ses sources de revenus. Cependant, le ministère public reste sceptique. Les procureurs soulignent que l’accusé aurait été mineur à l’époque où certaines des personnalités mentionnées étaient au pouvoir, rendant ses affirmations difficiles à croire.
Un procès sous tension
Alors que l’enquête sur les 4 milliards de FCFA suit son cours, Blaise Salanon devra convaincre la justice de la véracité de ses propos. Les doutes persistent, et son rôle dans cette affaire demeure flou. Une affaire à suivre avec attention.