Ce vendredi 6 décembre 2024, un décret présidentiel, diffusé dans la soirée sur la télévision nationale burkinabè, a marqué un tournant dans la vie politique du Burkina Faso. Le président de la Transition, Ibrahim Traoré, a décidé de mettre fin aux fonctions du Premier ministre Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, entraînant par la même occasion la dissolution de l’ensemble de son gouvernement.
Ce décret, lu solennellement par le Secrétaire général du gouvernement, Mathias Traoré, précise que malgré cette dissolution, les membres de l’équipe gouvernementale sortante devront rester en poste pour assurer la continuité administrative. Leur mission se limitera à l’expédition des affaires courantes, dans l’attente de la nomination d’un nouveau Premier ministre et de la mise en place d’un nouveau gouvernement.
Cette décision intervient dans un contexte où de nombreux défis politiques, économiques et sécuritaires pèsent sur le pays. Le départ d’Apollinaire Joachim Kyélem de Tambèla, qui avait été nommé dans un climat de grande attente populaire, pourrait être interprété comme un signal de changement ou une volonté de réajustement stratégique de la part du président Traoré. Pour l’instant, aucune information n’a été donnée sur les raisons exactes de ce limogeage, ni sur les personnalités pressenties pour intégrer la future équipe dirigeante.
Alors que le pays suit de près l’évolution de cette situation, l’annonce a suscité des réactions variées, certains saluant une décision qui pourrait insuffler une nouvelle dynamique, tandis que d’autres s’inquiètent des répercussions sur la stabilité de la Transition. Le président Traoré, par cette action, semble vouloir affirmer son autorité et sa vision pour mener le Burkina Faso vers un avenir qu’il promet plus prospère et sécurisé.