Lors du premier Conseil des ministres de l’année 2025, Faustin-Archange Touadéra a adressé une mise en garde sévère à ses ministres. Il leur a reproché de consacrer plus de temps à cultiver leur image sur les réseaux sociaux qu’à s’acquitter de leurs responsabilités. Le président centrafricain a exprimé son mécontentement concernant l’absentéisme des ministres et leur manque de résultats, en particulier lors des Conseils des ministres en fin d’année.
Absentéisme et missions à l’étranger : un manque de résultats
Touadéra a dénoncé les « absences massives et répétées » de certains ministres, qui ont préféré passer des vacances à l’étranger plutôt que de participer aux délibérations cruciales pour le pays. Il a également critiqué leur fréquence de missions à l’étranger en 2024, lesquelles, selon lui, n’ont eu aucun bénéfice tangible pour la Centrafrique. Le président a déploré que certains se soient davantage préoccupés de leur image personnelle que de la situation socio-économique du pays.
Des menaces de réformes : restrictions et autorité accrue
Dans son discours, Touadéra a menacé de restreindre les autorisations de soins à l’étranger, souvent accordées de manière injustifiée. Il a aussi insisté sur la nécessité de renforcer l’autorité du Premier ministre Félix Moloua pour résoudre les dysfonctionnements au sein du gouvernement. Le président a clairement exprimé sa volonté de voir ses ministres plus impliqués dans les affaires publiques et moins dans leur promotion personnelle.
L’opposition critique le discours
L’opposition n’a pas manqué de réagir, qualifiant le discours de Touadéra de « purement démagogique ». Martin Ziguélé, ex-Premier ministre, a souligné que le président, bien qu’énumérant les reproches, continue de soutenir les ministres incriminés, ce qui, selon lui, constitue une incohérence dans la gestion gouvernementale.