Le 15 janvier 2025, la Cour d’appel d’Abidjan a confirmé la condamnation de deux membres du mouvement d’opposition Générations responsables et Peuples Solidaires (GPS), dirigé par Guillaume Soro, à deux ans de prison ferme. Kando Soumahoro et Mamadou Traoré ont été jugés coupables de « maintien illégal d’un parti politique » et « atteinte à l’ordre public ».
GPS dissous, mais la lutte continue
Le mouvement GPS, qui se définit comme une association plutôt que comme un parti politique, avait été dissous par la justice en 2021. Cette dissolution n’a pas empêché les cadres du mouvement de continuer leur combat politique. Soumahoro, déjà condamné en août 2024 pour avoir signé une déclaration politique, et Traoré, également impliqué dans des critiques contre le président Alassane Ouattara, ont été poursuivis pour leurs prises de position publiques.
Pourvoi en cassation et contestation de la décision
Souleymane Diallo, l’avocat des deux condamnés, a immédiatement annoncé un pourvoi en cassation, arguant que les poursuites étaient infondées. La défense conteste fermement les accusations portées contre leurs clients et met en question les bases juridiques de la décision de justice. Ce recours pourrait bien redéfinir le parcours judiciaire des deux hommes.
Guillaume Soro : un exilé politique
Cette condamnation s’inscrit dans un contexte tendu pour l’opposant Guillaume Soro, ex-Premier ministre et ancien président de l’Assemblée nationale ivoirienne. Depuis 2019, Soro vit en exil après sa rupture avec le président Alassane Ouattara. Il a été condamné à plusieurs reprises par la justice ivoirienne pour divers chefs d’accusation, dont le détournement de fonds publics et l’atteinte à la sûreté de l’État.
Cette affaire souligne la pression continue exercée sur l’opposition politique en Côte d’Ivoire et les tensions persistantes dans la scène politique ivoirienne.