Côte d’Ivoire : Des tonnes de café brut en partance vers le Mali saisis à Korhogo

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Le 8 janvier dernier, les autorités ivoiriennes ont effectué une saisie majeure à Korhogo, dans le cadre de leur lutte contre le trafic illégal de produits agricoles. Quatre tonnes de café brut ont été découvertes dissimulées sous des cargaisons d’amidon et d’ignames, à bord d’un camion immatriculé au Mali. Cette opération a conduit à l’arrestation de dix personnes, parmi lesquelles figurent des agents publics soupçonnés d’implication dans ce réseau.

Face à l’ampleur de cette affaire, le procureur de la République près le tribunal de première instance d’Abidjan, Koné Braman Oumar, a annoncé l’ouverture d’une enquête judiciaire. Celle-ci vise à faire la lumière sur des accusations de corruption, d’exportation illégale de produits agricoles et de blanchiment de capitaux. Les investigations préliminaires révèlent que les 52 sacs de café saisis provenaient de Bouaké et étaient destinés à être exportés clandestinement vers Bamako, au Mali.

Un préjudice économique significatif

Le trafic illégal de café représente un coup dur pour l’économie ivoirienne et pour la filière café, qui joue un rôle crucial dans le secteur agricole du pays. Ces activités illicites privent les caisses publiques de revenus substantiels et compromettent les efforts de régulation et de valorisation de cette ressource stratégique. Dans son communiqué, le procureur a fermement rappelé que l’exportation de produits agricoles sans agréments constitue une infraction pénale passible de lourdes sanctions.

Un signal fort contre le commerce illégal

Cette affaire, qui implique des agents publics, met en lumière la nécessité de renforcer les contrôles et de mener des actions concertées pour éradiquer les réseaux de trafic. Elle illustre également les défis auxquels la Côte d’Ivoire est confrontée pour préserver l’intégrité de son économie et maintenir sa crédibilité sur la scène internationale.

Les autorités ivoiriennes entendent faire de cette affaire un exemple, en punissant sévèrement les coupables et en renforçant les dispositifs de surveillance sur les corridors stratégiques. Cette démarche vise à dissuader les pratiques frauduleuses et à protéger les intérêts de la filière café, un pilier essentiel de l’économie nationale.

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