Lors d’un meeting à Aboisso, Tidjane Thiam, le président du PDCI, a réaffirmé ses ambitions de conquérir « le pouvoir d’État » pour améliorer les conditions de vie des Ivoiriens.
Un objectif ambitieux ou une promesse vide ?
À moins d’un an des élections présidentielles de 2025, Thiam assure vouloir faire de la Côte d’Ivoire un pays « admiré », un objectif audacieux face à un climat politique de plus en plus tendu. Mais derrière ces belles paroles, que cache réellement ce projet ?
Un programme flou, mais des promesses bien ciblées
Thiam a annoncé la création d’un groupe de travail au sein du PDCI pour élaborer un programme axé sur des thématiques clés telles que la paix, la sécurité et la réconciliation. Cependant, ses déclarations laissent planer une question : combien de ces initiatives resteront des promesses électorales sans fondement concret ?
À l’heure où le pays est en proie à des fractures sociales et politiques profondes, les discours de réconciliation et de prospérité semblent presque déconnectés des réalités quotidiennes des Ivoiriens.
L’inclusivité : un idéal ou une façade ?
Le président du PDCI a plaidé pour une société inclusive et respectueuse des droits de chacun, tout en prônant une Côte d’Ivoire où « la diversité n’est une richesse que si elle est vécue de manière inclusive ».
Pourtant, après des années de politiques de clivage, la mise en œuvre de ces idéaux soulève des doutes. Est-ce un véritable projet de gouvernance ou simplement un slogan de campagne ?
Révision électorale : un gage de transparence ou une manœuvre politique ?
Concernant la révision de la liste électorale, Thiam se félicite de l’engouement des Ivoiriens mais exige une mise à jour annuelle. Pour beaucoup, cette demande pourrait cacher une tentative d’orienter les résultats en faveur du PDCI. À quelques mois des élections, le climat de suspicion n’a jamais été aussi lourd.