L’Afrique, continent de tous les espoirs et de toutes les contradictions, se prépare à une explosion démographique sans précédent. D’ici 2050, la population atteindra environ 2,5 milliards d’habitants, avec un âge médian de seulement 20 ans. Une jeunesse qui suscite autant d’espoir que de craintes.
Une jeunesse à exploiter ou à laisser pour compte ?
Selon la Commission économique pour l’Afrique (CEA), cette population jeune constitue un « précieux dividende démographique ». Avec une main-d’œuvre abondante et énergique, l’Afrique pourrait devenir un moteur industriel mondial. Mais ce potentiel reste largement inexploité, en raison de politiques économiques incohérentes et d’un manque criant d’investissements dans l’éducation et l’emploi.
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Un marché intérieur colossal sous-estimé
Le rapport de la CEA souligne également un paradoxe choquant : malgré ses vastes terres agricoles, l’Afrique importe chaque année pour 60 milliards de dollars de denrées alimentaires. Une aberration qui pourrait pourtant être corrigée en développant les chaînes de valeur régionales et en exploitant le marché intérieur, qui s’annonce comme l’un des plus dynamiques au monde.
La ZLECAf : un mirage ou une solution ?
La Zone de libre-échange continentale africaine (ZLECAf) est censée éliminer les barrières au commerce et à l’investissement, ouvrant la voie à un commerce intra-africain renforcé. Mais les défis restent immenses : infrastructures défaillantes, corruption et tensions politiques pourraient réduire ces ambitions à de simples discours.
Le Forum des entreprises africaines : un vrai tournant ?
En février prochain, le 8e Forum des entreprises africaines promet de transformer ces défis en opportunités. Mais sans actions concrètes, cette explosion démographique pourrait devenir une bombe sociale, alimentant chômage, migrations massives et instabilité politique.
L’Afrique, continent d’avenir ou de crises futures ? Tout dépendra des choix faits aujourd’hui.