Mercredi soir, une jeune femme de 20 ans a perdu la vie dans le service des urgences de l’hôpital de Longjumeau, situé en Essonne. Admise le matin même en état stable, elle a succombé à un arrêt cardiaque après avoir attendu plusieurs heures sur un brancard. L’incident a eu lieu aux alentours de 19h30, mettant en lumière une situation dramatique au sein du système de santé français.
Les circonstances de son décès
Selon les informations communiquées par le directeur du Groupement Hospitalier Nord Essonne (GHNE), la patiente était arrivée en « état stable », debout et sur ses deux jambes. Cependant, après un scanner effectué vers 16h, son état s’est soudainement dégradé. Elle est devenue fébrile, avant de faire un arrêt cardiaque. L’équipe médicale a tenté de la réanimer avec l’aide du SMUR, mais elle a été déclarée morte à 19h30. Une autopsie est actuellement en cours pour établir les causes exactes du décès.
La crise des urgences en France : un problème structurel
Ce tragique événement soulève une nouvelle fois le débat sur la crise persistante des urgences en France. Selon une enquête de SAMU-Urgences de France (SUdF), plus de 60 % des services d’urgence ont dû fermer des lignes médicales cet été en raison du manque de personnel. Ces fermetures, couplées à une saturation des services, créent des conditions de prise en charge extrêmement précaires pour les patients.
Un appel à l’action urgente pour le système de santé
Face à cette situation, les syndicats hospitaliers dénoncent un manque de mesures structurelles, malgré les efforts ponctuels comme la revalorisation des gardes des soignants. Ce décès tragique souligne la nécessité d’une réforme urgente du système de santé, afin de garantir des soins dignes et efficaces à tous les patients, même en période de crise.