L’ancien président ivoirien, Laurent Gbagbo, a pris la parole ce jeudi 23 janvier 2025, lors de la cérémonie de présentation des vœux des militants du Parti des Peuples Africains-Côte d’Ivoire (PPA-CI). Répondant aux débats sur l’état de paix actuel en Côte d’Ivoire, Gbagbo a tenu à livrer sa version des faits, tout en clarifiant sa position.
« La paix est revenue, mais à quel prix ? »
Dans son discours, Laurent Gbagbo a critiqué les discours qui attribuent exclusivement le retour de la paix à la présidence d’Alassane Ouattara, sans remettre en perspective les causes profondes des troubles.
« On dit qu’Alassane Ouattara a pris le pouvoir en 2011 et que, depuis, la paix est rétablie. C’est vrai, mais il faut se poser une question : pourquoi la paix a été troublée ? Qui en était la cause ? », a-t-il déclaré.
Pour l’ancien chef d’État, la paix observée depuis 2011 est avant tout le résultat de l’éviction de celui qu’il qualifie de « trouble-fête », à savoir lui-même. Selon lui, cette nuance est souvent omise dans les discours officiels.
Un rappel historique de la crise ivoirienne
Laurent Gbagbo a également évoqué les événements tragiques qui ont secoué la Côte d’Ivoire entre 2000 et 2011, notamment la rébellion armée du 19 septembre 2002 et la crise postélectorale de 2010-2011. Ces conflits, marqués par une division du territoire et des violences ayant fait plus de 3 000 morts, restent une cicatrice dans l’histoire du pays.
Un appel à la vérité et à la réflexion
À travers cette prise de parole, Laurent Gbagbo invite les Ivoiriens à une analyse plus nuancée des faits. Pour lui, comprendre les causes de la crise est essentiel pour éviter qu’elle ne se reproduise, au-delà des déclarations sur un simple retour à la paix.