Le 31 décembre 2024, lors de son discours de fin d’année, le président Alassane Ouattara a annoncé le départ des troupes françaises du 43e Bataillon d’Infanterie de Marine (BIMA). Ce camp, désormais sous contrôle ivoirien, a été rebaptisé « Camp Ouattara Thomas d’Aquin », en hommage à une figure emblématique de l’armée ivoirienne.
Qui était Thomas d’Aquin ?
Né le 2 février 1916 à Niankaha, dans la région de Katiola, Thomas d’Aquin débute sa carrière militaire en 1939 au sein des Tirailleurs sénégalais, une unité de l’armée coloniale française. Grâce à son dévouement, il gravit rapidement les échelons pour devenir l’un des plus hauts responsables militaires de Côte d’Ivoire après l’indépendance en 1960.
Une carrière militaire exceptionnelle
Dès l’indépendance, Thomas d’Aquin est nommé premier chef d’état-major des Forces Armées Nationales de Côte d’Ivoire (FANCI). Sous sa direction, l’armée ivoirienne s’organise et se renforce. En 1966, il est promu au grade de général, poste qu’il occupe jusqu’en 1974. Son leadership et sa vision ont contribué à l’édification d’une armée nationale forte et souveraine.
Un homme engagé pour son pays
Au-delà de l’armée, Thomas d’Aquin s’investit en politique. En 1980, il est élu maire de Katiola, où il continue de travailler pour le développement local. Même après sa retraite en 1977, il reste un acteur clé de la vie publique, toujours au service de la Côte d’Ivoire.
Un héritage indélébile
Le « Camp Ouattara Thomas d’Aquin » incarne l’héritage de cet homme d’exception. Son nom restera gravé dans l’histoire de la Côte d’Ivoire comme celui d’un bâtisseur de l’armée moderne et d’un serviteur dévoué à son pays.