L’Alliance des États du Sahel (AES), regroupant le Burkina Faso, le Mali et le Niger, pose les bases d’une transformation économique majeure. À l’occasion des travaux préparatoires à la réunion ministérielle de Bamako, les experts des trois pays ont entamé une réflexion approfondie sur la création d’une banque régionale d’investissement. Cet outil financier est envisagé comme un levier essentiel pour accélérer le développement des infrastructures, du commerce et de la sécurité énergétique dans la région.
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Sous le haut patronage du Général d’Armée Assimi Goita : Bamako accueille une rencontre ministérielle cruciale pour l’avenir de la Confédération des États du SahelDu 14 au 17 janvier 2025, Bamako sera le théâtre d’une importante rencontre ministérielle de la… pic.twitter.com/J3vtR43XYc
— AES INFO (@AESinfos) January 12, 2025
Un projet ancré dans une vision commune
Selon Alhousseini Sanou, ministre malien de l’Économie et des Finances, cette initiative s’inscrit dans les actions prioritaires du pilier développement de la Confédération des États du Sahel. La banque viserait à financer des projets intégrateurs tels que le transport, la libre circulation des biens et des personnes, et l’approvisionnement stratégique des pays membres.
Des défis structurels à relever
Dogori Bassirou, directeur général de l’économie et des réformes du Niger, a souligné les défis auxquels sont confrontés les trois pays : des infrastructures de transport inadéquates et une sécurité énergétique insuffisante. Par exemple, les difficultés à relier Niamey, Ouagadougou et Bamako freinent les échanges et le développement.
Une vision d’avenir pour l’AES
Pour Diallo Bagaré Saidou, conseiller technique burkinabé, la banque régionale d’investissement permettra de financer des projets clés, notamment dans les domaines de l’énergie et de la commande publique. Ce mécanisme financier devrait accélérer le développement économique et renforcer la souveraineté régionale face aux défis actuels.
Un projet structurant pour la région
Signée en septembre 2023, la Charte du Liptako-Gourma a marqué la naissance de l’AES. En intégrant une banque régionale d’investissement, l’alliance ambitionne de renforcer son autonomie économique et politique, tout en améliorant les conditions de vie des populations du Sahel.