Le président sénégalais, Bassirou Diomaye Faye, a pris une décision historique en annonçant, lors de son discours du 31 décembre, la fin de toutes les présences militaires étrangères sur le sol sénégalais à compter de 2025. Cette mesure s’inscrit dans une démarche de souveraineté nationale affirmée.
Une nouvelle doctrine de défense pour le Sénégal
Diomaye Faye a déclaré avoir instruit le ministre des Forces armées pour élaborer une doctrine de défense et de sécurité mettant un terme à la présence militaire étrangère, notamment française, qui dispose actuellement de trois bases dans le pays. Il a néanmoins souligné que les relations avec les partenaires internationaux resteront stratégiques, dans le cadre d’une coopération diversifiée et décomplexée.
Réformes pour la transparence et la bonne gouvernance
Le chef de l’État a également présenté son plan pour renforcer la transparence et la lutte contre la corruption. Quatre nouvelles lois seront soumises à l’Assemblée nationale, portant sur :
- La protection des lanceurs d’alerte,
- La réforme de l’organe anti-corruption,
- L’accès à l’information,
- La déclaration de patrimoine généralisée à tous les fonctionnaires et responsables impliqués dans la gestion budgétaire.
Une plateforme sera lancée dès le premier trimestre 2025 pour permettre aux Sénégalais, y compris ceux de la diaspora, de postuler à des postes publics ou de proposer des projets d’investissement.
Priorité à la paix en Casamance
Le président a réaffirmé son ambition d’une paix définitive en Casamance. Avec le Plan Diomaye pour la Casamance (PDC), il entend soutenir le retour des populations déplacées et accompagner le processus de stabilisation dans cette région marquée par des décennies de conflit.
Cette série de réformes et d’initiatives marque un tournant pour le Sénégal, en quête d’autonomie et de développement durable.