Nathalie Yamb, figure connue pour ses prises de position tranchées, n’a pas mâché ses mots en s’adressant au président ivoirien Alassane Ouattara. Dans une déclaration relayée sur les réseaux sociaux, elle a mis en lumière ce qu’elle considère comme un manque de crédibilité des institutions ivoiriennes.
Elle déclare :
« C’est parce que les institutions ne sont pas transparentes et crédibles que le président se permet de dire que les élections seront transparentes. Au Ghana, au Liberia, en Namibie ou au Botswana, ce n’est pas le président qui fait cette déclaration. Ce sont les institutions elles-mêmes qui parlent pour elles. »
Une critique des institutions
Dans ce message, Nathalie Yamb pointe du doigt un problème récurrent dans de nombreux pays africains : la politisation des institutions censées garantir la transparence démocratique. Selon elle, dans une démocratie où les institutions fonctionnent correctement, il n’appartient pas au chef de l’État de garantir la transparence des élections, mais plutôt aux organismes dédiés, tels que les commissions électorales indépendantes, dont la crédibilité et l’impartialité devraient être incontestées.
Une comparaison interpellante
En citant des pays comme le Ghana, le Liberia, la Namibie et le Botswana, Nathalie Yamb établit une comparaison qui, selon elle, met en évidence les lacunes du système ivoirien. Ces pays sont souvent cités comme des exemples de démocraties africaines stables, où la confiance envers les institutions joue un rôle clé dans le déroulement des élections.
Le contexte ivoirien
Cette sortie intervient dans un contexte politique tendu en Côte d’Ivoire, à l’approche des échéances électorales. La crédibilité des institutions électorales est régulièrement remise en question par les partis d’opposition et une partie de la société civile.
Nathalie Yamb, connue pour ses critiques acerbes envers les dirigeants africains qu’elle accuse de perpétuer un système néocolonial, semble ici mettre en lumière une problématique centrale : comment restaurer la confiance des citoyens envers les institutions pour garantir des élections véritablement libres et équitables ?
Une interpellation au-delà des frontières
Les propos de Nathalie Yamb ne s’adressent pas uniquement au président Ouattara, mais à tous les dirigeants africains. Ils soulèvent une question essentielle : les démocraties africaines peuvent-elles fonctionner pleinement si leurs institutions ne sont pas perçues comme indépendantes et crédibles ?
Avec ce discours incisif, Nathalie Yamb relance le débat sur la gouvernance et la transparence en Afrique, et son message risque de résonner bien au-delà des frontières ivoiriennes.