La ville de N’Zérékoré, dans le sud-est de la Guinée, a été frappée par une catastrophe humaine le dimanche 1er décembre, transformant une célébration sportive en un drame national. Le match opposant le club local à l’équipe de Labé, organisé en hommage au chef de la junte, le général Mamadi Doumbouya, a dégénéré, causant un bilan provisoire de 150 morts et des dizaines de blessés selon des chiffres non officiels.
Une simple expulsion qui tourne au chaos
Tout a basculé en fin de match après l’expulsion d’un joueur, déclenchant la colère des supporters. Les tribunes ont été envahies, et des spectateurs ont tenté de se diriger vers la tribune officielle. Les forces de sécurité, intervenues pour rétablir l’ordre, ont malheureusement aggravé la situation, provoquant des affrontements et des mouvements de foule meurtriers.
Un bilan humain dévastateur
Le gouvernement guinéen, dans un communiqué officiel, a confirmé plus de 100 morts, mais les estimations non officielles font état de 150 victimes. Le président Mamadi Doumbouya a décrété un deuil national et promis une enquête rigoureuse pour établir les responsabilités :
« Ce drame est une blessure profonde pour notre nation. Nous devons honorer les victimes en recherchant la vérité et en prenant les mesures nécessaires pour que cela ne se reproduise jamais », a-t-il déclaré.
Une situation sanitaire critique
Les hôpitaux de N’Zérékoré sont submergés. Les blessés continuent d’affluer, tandis que les morgues peinent à gérer l’afflux de corps. Des renforts médicaux ont été dépêchés depuis Conakry pour soutenir les équipes locales. Le Premier ministre Amadou Oury Bah a lancé un appel au calme et à la solidarité nationale :
« Nous devons être unis et solidaires face à cette épreuve pour assurer une prise en charge efficace des victimes. »
Des mesures de sécurité renforcées pour l’avenir
Ce drame soulève de nombreuses questions sur la sécurité dans les stades guinéens. Les autorités envisagent déjà des mesures drastiques : renforcement des dispositifs de contrôle, formation des agents de sécurité et meilleure gestion des foules lors des événements sportifs. La population, encore sous le choc, exige des garanties pour éviter de nouvelles tragédies.
Ce 1er décembre restera à jamais gravé dans la mémoire collective comme une journée de deuil et de réflexion sur la gestion sécuritaire des rassemblements sportifs en Guinée.