L’année 2024 a été marquée par une explosion des épidémies en Afrique, avec plus de 200 événements recensés. Cette situation, qui touche des systèmes de santé déjà fragilisés, a mis sous pression l’ensemble du continent. Le Centre africain de contrôle et de prévention des maladies (CDC Afrique) a récemment tiré la sonnette d’alarme sur cette recrudescence alarmante.
Les maladies en plein essor : choléra, rougeole et Mpox
Selon Jean Kaseya, directeur général du CDC Afrique, le nombre d’épidémies en 2024 a nettement augmenté par rapport à 2023. « En 2024, nous avons eu 213 événements, contre 166 l’année précédente », a-t-il précisé. Parmi les maladies les plus meurtrières figurent le choléra et la rougeole, suivis par le Mpox, qui a causé plus de 1 300 décès à travers le continent. D’autres maladies comme la dengue et la diphtérie continuent également de provoquer des ravages.
Les facteurs responsables : changement climatique et urbanisation
Plusieurs facteurs contribuent à la propagation des épidémies. Le changement climatique, l’urbanisation rapide et les déplacements massifs de populations fragilisent les systèmes de santé et facilitent la diffusion des maladies. Jean Kaseya a souligné l’importance d’une réponse urgente pour faire face à cette crise sanitaire qui touche gravement les populations africaines.
Renforcer les systèmes de santé africains : un besoin urgent
Pour contrer cette crise sanitaire, l’Afrique doit impérativement renforcer ses infrastructures de santé, notamment ses laboratoires, hôpitaux, ainsi que la production locale de vaccins et d’équipements médicaux. M. Kaseya insiste sur le besoin d’investissements massifs dans ces domaines afin d’améliorer la réponse aux urgences sanitaires.
Mobilisation internationale : une nécessité pour l’Afrique
Face à cette situation critique, une mobilisation internationale est essentielle pour soutenir l’Afrique. Le renforcement des capacités de surveillance, la recherche et l’amélioration des systèmes de santé sont des leviers indispensables pour freiner la propagation des épidémies et protéger les populations les plus vulnérables.