Le retrait des forces françaises du Sénégal suscite de vives inquiétudes parmi le personnel local. En effet, les travailleurs sénégalais employés par les Éléments français au Sénégal (EFS), présents à Dakar et dans ses environs, se retrouvent dans une situation précaire avec l’incertitude concernant leur avenir professionnel.
Un avenir incertain pour 170 travailleurs directs et plus de 400 sous-traitants
Selon Djibril Ndiaye, secrétaire général du syndicat du personnel des EFS, environ 170 personnes sont directement employées par les forces françaises à Dakar, avec près de 400 à 500 autres employés travaillant comme sous-traitants. Les travailleurs locaux expriment leur attachement à leurs employeurs, mais leur avenir reste incertain face au retrait annoncé. La question qui se pose : que deviendront-ils une fois les troupes françaises parties ?
Appel à un redéploiement ou à un plan d’accompagnement
Les syndicats et les travailleurs locaux attendent une réponse claire du gouvernement sénégalais concernant leur réinsertion dans les services de l’État ou, à défaut, un plan d’accompagnement pour faciliter leur transition vers un autre emploi. L’inquiétude est palpable, car les employés ne souhaitent pas se retrouver dans une situation de précarité. Les syndicats soulignent que ces travailleurs ne veulent pas être « les agneaux du sacrifice » dans ce processus de retrait.
Le Général Yves Aunis rassure le personnel local
Le général de brigade Yves Aunis, commandant des EFS, a tenté de rassurer le personnel en soulignant que l’État français serait attentif aux enjeux humains. Il a promis que les conditions de départ seraient respectueuses des droits des employés locaux et qu’un plan de licenciement équitable serait mis en place. Une négociation devrait débuter dans les semaines à venir pour définir les conditions précises du retrait.
Une nouvelle ère de coopération entre le Sénégal et la France
Le retrait militaire s’inscrit dans un contexte politique de changement. Depuis l’arrivée des nouveaux dirigeants sénégalais en 2024, le pays entend traiter la France sur un pied d’égalité, cherchant à renforcer sa souveraineté. Cette transition pourrait redéfinir les relations entre les deux nations, tout en maintenant une forme de coopération respectueuse des intérêts sénégalais.
Le retrait militaire français marque une étape importante dans les relations entre les deux pays, mais il représente également un défi humain et social pour les travailleurs locaux, qui attendent des garanties concernant leur avenir.