Le Togo s’apprête à vivre une journée marquée par des interruptions de fourniture en électricité dans plusieurs localités du pays le 1er décembre. Cette annonce, faite par les autorités et les acteurs du secteur énergétique, suscite des interrogations et met en lumière les défis liés à la gestion et à la distribution de l’énergie dans le pays.
Une Situation Prévue, Mais Inconfortable
Les coupures d’électricité annoncées ne sont pas fortuites. Selon un communiqué officiel de la Compagnie Énergie Électrique du Togo (CEET), ces interruptions visent à permettre des travaux de maintenance sur le réseau électrique. Ces interventions techniques sont jugées nécessaires pour assurer la stabilité et la qualité de l’approvisionnement à long terme. Cependant, pour les populations concernées, ces coupures représentent une perturbation significative, notamment pour les activités économiques et domestiques.
Les travaux de maintenance, qui nécessitent l’interruption temporaire du courant, concernent des installations stratégiques telles que les lignes de transmission et les postes de transformation. Ces infrastructures, bien qu’indispensables, nécessitent des mises à jour régulières pour s’assurer qu’elles fonctionnent de manière optimale.
Localités Concernées et Horaires des Coupures
Le communiqué de la CEET précise les localités affectées et les plages horaires pendant lesquelles les coupures auront lieu. Parmi les zones concernées figurent des quartiers urbains de Lomé ainsi que plusieurs villes et villages de l’intérieur du pays. Les coupures sont prévues de manière sectorielle, certaines zones étant touchées dans la matinée, d’autres dans l’après-midi.
Les habitants des localités telles que Adétikopé, Tsévié, Kpalimé, Atakpamé et Sokodé ont été invités à prendre des dispositions pour minimiser l’impact des coupures sur leurs activités quotidiennes. Les zones rurales ne sont pas épargnées, car elles dépendent souvent d’un réseau fragile où les interruptions prolongées peuvent engendrer des défis supplémentaires.
Conséquences sur les Activités Économiques et Sociales
L’annonce de ces coupures suscite des inquiétudes, en particulier parmi les commerçants, les artisans, et les petites entreprises dont les activités dépendent fortement de l’électricité. Dans les marchés, où l’utilisation des réfrigérateurs et des congélateurs est cruciale pour la conservation des denrées alimentaires, ces coupures risquent de causer des pertes financières considérables.
Les secteurs de la santé et de l’éducation sont également vulnérables. Les centres de santé et hôpitaux, qui s’appuient sur des équipements électriques pour les interventions médicales, devront compter sur des générateurs ou d’autres solutions de secours. Quant aux établissements scolaires et universitaires, les coupures pourraient perturber les cours, surtout dans les zones urbaines où l’utilisation des appareils électroniques est devenue monnaie courante.
Une Dépendance Énergétique et Ses Défis
Le Togo, comme beaucoup de pays africains, est confronté à des défis majeurs dans le domaine énergétique. Bien que le gouvernement ait entrepris des projets ambitieux pour diversifier les sources d’énergie, comme le développement des centrales solaires et l’interconnexion avec les pays voisins, le pays reste encore largement tributaire des importations d’électricité.
Cette dépendance rend le réseau vulnérable à des fluctuations extérieures et à des défis techniques internes. Les travaux de maintenance, bien qu’essentiels, révèlent également la nécessité d’investissements accrus dans les infrastructures énergétiques pour répondre à la demande croissante d’une population en pleine expansion.
Appels à des Solutions Durables
Face à cette situation, plusieurs organisations et acteurs de la société civile appellent à une réforme en profondeur du secteur énergétique togolais. Parmi les solutions proposées figurent :
- Investir dans les énergies renouvelables : Le Togo dispose d’un fort potentiel en énergie solaire, hydraulique et éolienne. Exploiter ces ressources permettrait de réduire la dépendance aux sources conventionnelles et d’assurer une alimentation plus stable.
- Moderniser les infrastructures : Les lignes de transmission et les postes de transformation nécessitent des mises à jour régulières pour répondre aux standards modernes et limiter les pertes d’énergie.
- Sensibiliser les consommateurs : Encourager les pratiques d’économie d’énergie et promouvoir l’utilisation de dispositifs à faible consommation pourrait aider à réduire la pression sur le réseau.
- Renforcer la gestion des pannes : Mettre en place un système plus réactif pour minimiser la durée et l’impact des coupures d’électricité.
Dans l’immédiat, la CEET a exhorté les habitants des zones touchées à prendre des mesures pour se préparer aux coupures. Cela inclut le chargement préalable des appareils électroniques, le stockage d’eau pour les systèmes alimentés par des pompes électriques, et la planification des activités critiques hors des périodes d’interruption.
Les coupures d’électricité prévues le 1er décembre au Togo rappellent les défis persistants auxquels le pays est confronté dans le secteur énergétique. Si elles sont nécessaires pour garantir un réseau plus robuste à l’avenir, elles mettent également en évidence l’urgence d’investir dans des solutions à long terme. En attendant, les Togolais devront s’adapter à ces interruptions temporaires tout en espérant des améliorations significatives dans les années à venir.