Le processus de retrait des forces françaises du Tchad progresse rapidement, avec la rétrocession de la base militaire d’Abéché à l’armée tchadienne le 11 janvier 2025. Cette étape marque une nouvelle phase dans la reprise en main des infrastructures militaires par les autorités tchadiennes, conformément aux décisions prises en novembre dernier.
Une cérémonie symbolique à Abéché
La cérémonie de rétrocession s’est déroulée en présence du ministre tchadien des Armées, le Général Issaka Malloua Djamouss, et des officiers des armées française et tchadienne. Située à l’est du Tchad, la base d’Abéché a longtemps été un point stratégique pour les opérations françaises dans la région du Sahel. Désormais, cette infrastructure revient sous le contrôle total de l’armée tchadienne.
Une décision politique et stratégique
La reprise des bases militaires françaises découle de la dénonciation des accords de coopération militaire signés en 1978 et révisés en 2019. En novembre 2024, le président Mahamat Idriss Déby Itno a qualifié ces accords d’« obsolètes » et sans « valeur ajoutée » pour le Tchad. Cette décision reflète une volonté affirmée d’assurer une souveraineté militaire renforcée.
Une transition prévue jusqu’au 31 janvier 2025
Le retrait des forces françaises, amorcé en décembre 2024, s’accélère. Après Faya-Largeau et Abéché, la dernière étape sera la rétrocession de la base d’Adji Kossey à N’Djaména, la plus importante du pays. Le Premier ministre Allah-Maye Halina a souligné que la date butoir du 31 janvier est ferme et non négociable.
Une nouvelle ère pour l’armée tchadienne
Cette transition marque un tournant pour le Tchad, qui reprend le contrôle de ses infrastructures militaires stratégiques. Elle ouvre une nouvelle ère de souveraineté militaire et de repositionnement stratégique pour le pays dans la région du Sahel.
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