En 2024, l’Égypte reste indétrônable en tant que première puissance militaire d’Afrique, mais la situation soulève des questions : pourquoi si peu de pays d’Afrique subsaharienne réussissent-ils à se hisser parmi les meilleures ? Voici les pays qui se distinguent, mais aussi ce qui manque à l’Afrique pour véritablement rivaliser sur la scène mondiale.
L’Égypte, champion incontesté, mais pour combien de temps ?
L’Égypte occupe la tête du classement africain, classée 15e mondialement avec un indice de 0,2283. Elle conserve sa position grâce à des investissements colossaux dans ses forces armées, mais aussi grâce à une situation géopolitique stratégique. Cependant, cette domination pose la question suivante : cette puissance est-elle une véritable armée de défense ou un instrument de stabilité régionale au service d’intérêts plus larges ?
Un manque de diversité : l’Afrique subsaharienne à la traîne
En dehors de l’Égypte, l’Algérie et l’Afrique du Sud dominent également, mais peu d’autres pays africains parviennent à rivaliser sur le plan militaire. Le Nigeria, bien que présent dans le top 10, reste limité dans sa capacité à projeter sa puissance au-delà de ses frontières immédiates. À la 39e place mondiale, il est le seul représentant de la CEDEAO dans le top 10 africain, une position qui soulève des interrogations sur la coordination régionale en matière de défense.
Les facteurs d’une faiblesse militaire africaine
La méthodologie de Global FirePower repose sur plus de 60 critères, mais la faible représentation de l’Afrique subsaharienne dans ce top 10 révèle des défis structurels. Manque d’investissements, instabilité politique et incohérence dans les alliances régionales expliquent en grande partie cette situation. Si l’Afrique souhaite renforcer son influence militaire, il est impératif qu’elle redéfinisse sa stratégie de défense collective et de coopération.
Conclusion : l’Afrique peut-elle vraiment s’imposer sur la scène mondiale ?
Si certains pays comme l’Égypte et l’Algérie sont des acteurs majeurs, l’Afrique reste globalement sous-représentée sur la scène militaire mondiale. Les disparités entre les régions et le manque de cohésion stratégique sont des obstacles majeurs à une montée en puissance collective du continent.