Le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire traversent une nouvelle crise diplomatique marquée par le rappel immédiat du personnel burkinabè basé en Côte d’Ivoire. Une décision prise par le capitaine Ibrahim Traoré, président du Burkina Faso, qui reflète un climat de tension grandissant entre les deux nations.
Le retour précipité des diplomates burkinabè
Le 31 décembre 2024, une délégation de diplomates burkinabè, dont Dié Millogo, Chargé d’Affaires, et les consuls de Soubré, Yamoussoukro, et Abidjan, a quitté la Côte d’Ivoire à bord du dernier vol d’Air Côte d’Ivoire à destination de Ouagadougou. Ce départ a été officiellement présenté comme une « fin de mission » orchestrée par les autorités burkinabè, exigeant le retour immédiat des cadres pour servir le pays.
À l’ambassade du Burkina Faso à Abidjan, l’intérim est désormais assuré par le conseiller des affaires, M. Kambou, accompagné d’un personnel réduit au strict minimum.
Une relation historique sous pression
Historiquement liés, les deux pays font face à des tensions accrues ces derniers mois. Aucun ambassadeur ou consul actif n’est désormais en poste de part et d’autre, laissant les relations diplomatiques aux mains des Chargés d’Affaires. Cette situation reflète un climat de méfiance entre le régime Ouattara en Côte d’Ivoire et la junte militaire au pouvoir à Ouagadougou.
L’avenir des relations entre les deux pays
Alors qu’une rupture diplomatique formelle n’a pas encore été déclarée, cette crise fragilise davantage les relations autrefois cordiales entre les deux voisins. En attendant un éventuel apaisement, la communauté burkinabè en Côte d’Ivoire devra se contenter de services administratifs limités, rendant la gestion de leurs démarches plus complexe.
Cette situation soulève des interrogations sur l’avenir des relations entre le Burkina Faso et la Côte d’Ivoire, et sur les efforts nécessaires pour rétablir un dialogue constructif.