Les combats intenses dans l’Est de la République Démocratique du Congo (RDC) continuent de forcer des milliers de familles à fuir leurs foyers. Selon l’ONU, plus de 100 000 personnes ont été déplacées en seulement une semaine, entre le 1er et le 3 janvier 2025.
Des affrontements violents dans le Nord-Kivu
La région de Masisi, dans le Nord-Kivu, a été le théâtre d’affrontements intenses entre l’armée congolaise et le groupe armé M23. Ce dernier, soutenu par le Rwanda selon plusieurs rapports, a pris le contrôle de cette localité stratégique samedi dernier.
Les combats ont plongé la population dans un chaos total, obligeant des milliers de personnes à fuir dans des conditions précaires. L’Ocha a révélé que ces récents déplacements s’ajoutent à une situation déjà critique : la région comptait plus de 600 000 déplacés internes fin novembre 2024.
Une situation humanitaire alarmante
Les déplacés trouvent refuge dans des installations médicales et d’autres structures déjà débordées. Médecins Sans Frontières (MSF) et le ministère de la Santé ont rapporté avoir soigné 75 blessés entre vendredi et lundi dans les hôpitaux de Masisi et Nyabiondo. Ces lieux, initialement destinés aux soins, ont également abrité des centaines de civils en quête de sécurité.
L’afflux massif de déplacés risque d’aggraver les conditions de vie, déjà désastreuses dans cette région. Les acteurs humanitaires tirent la sonnette d’alarme et appellent à une réponse rapide pour éviter une catastrophe humanitaire imminente.
La République démocratique du Congo détient le triste record du plus grand nombre de déplacé·es en Afrique, et l’ONU qualifie la situation dans le pays de « génocide incontestable ». Mais quelles sont les raisons de cette crise humanitaire sans précédent ? pic.twitter.com/Nz86WXDETI
— AJ+ français (@ajplusfrancais) November 11, 2023
Appel à une solution durable
Les violences incessantes dans l’Est de la RDC témoignent de la complexité du conflit. La communauté internationale est appelée à intensifier ses efforts pour trouver une solution durable et mettre fin aux souffrances des civils.
En attendant, la priorité reste l’aide humanitaire immédiate pour soutenir les milliers de personnes déplacées par ces affrontements meurtriers.