Dans la soirée du 8 janvier 2025, un groupe de 24 individus armés de machettes a tenté de s’introduire dans le palais présidentiel à N’Djamena. Selon les autorités tchadiennes, les assaillants, sous l’emprise de substances stupéfiantes et munis de gris-gris censés les protéger, ont été neutralisés par les forces de sécurité. L’incident a fait 19 morts, dont 18 assaillants et un garde présidentiel. Six suspects ont été interpellés sur place.
Un acte isolé sans lien terroriste
Le gouvernement tchadien a rapidement écarté toute hypothèse terroriste, qualifiant l’attaque de « tentative désespérée » menée par un groupe désorganisé. Le président Mahamat Idriss Déby Itno a rassuré la population, affirmant que la sécurité de la capitale était sous contrôle. Les forces de l’ordre ont renforcé la surveillance des bâtiments officiels et continuent les opérations de ratissage pour identifier d’éventuels complices.
Un contexte politique et sécuritaire tendu
Cette attaque survient quelques heures après la visite du ministre chinois des Affaires étrangères à N’Djamena et dans un climat marqué par des tensions politiques. Le Tchad, en transition depuis 2021 après le décès de l’ancien président Idriss Déby, reste fragile. La rupture de l’accord militaire avec la France, confirmée pour le 31 janvier 2025, accentue l’incertitude sécuritaire dans la région.
Enquête en cours pour établir les motivations
Les motivations des assaillants restent floues. Une enquête a été ouverte pour comprendre les raisons de cette tentative d’attaque et identifier d’éventuels complices. Le procureur de la République devrait communiquer de nouvelles informations dans les jours à venir.
Cet incident met en lumière les défis sécuritaires persistants auxquels le Tchad est confronté, alors qu’il cherche à stabiliser son paysage politique et social.