Le gouvernement togolais a mis en place une opération sécuritaire drastique pour les fêtes de fin d’année. Depuis le 20 décembre, le ministère de la Sécurité et de la Protection civile a lancé l’opération « KELIGOU », visant à maintenir l’ordre et à prévenir l’insécurité durant cette période festive.
Une surveillance accrue : La sécurité, une priorité ?
L’opération « KELIGOU », qui signifie « Vigilance » en langue locale, a été déployée à l’échelle nationale. Elle repose sur une série de mesures policières, incluant des patrouilles intensifiées de jour et de nuit, des contrôles d’identité et des fouilles de véhicules. L’objectif annoncé est clair : endiguer la montée de la criminalité, du banditisme et des accidents de la route pendant la période des fêtes.
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— Gouvernement Togolais/Togolese Government (@GouvTg) December 22, 2024
Malgré les bonnes intentions affichées, certains analystes soulignent que la sécurité ne devrait pas être réduite à un simple coup de force ponctuel. La criminalité en période de fêtes est-elle véritablement un phénomène ponctuel ou un signe d’une gestion de sécurité défaillante tout au long de l’année ?
Une opération de façade ou un véritable changement ?
Les autorités, par l’intermédiaire du ministre Calixte Batossie Madjoulba, ont appelé la population à être « vigilante » et à collaborer activement en dénonçant les comportements suspects. Les numéros d’urgence sont désormais disponibles pour signaler tout incident, mais une telle surcharge d’initiatives ne risque-t-elle pas de créer un climat de méfiance excessive, voire de stigmatisation ?
L’opération « KELIGOU » semble être une réponse directe à l’augmentation des actes de délinquance, mais les Togolais méritent-ils une sécurité permanente ou juste une période de tranquillité temporaire pendant les fêtes ?